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100 ans d’histoire

Ponteix, d'hier à aujourd'hui

La paroisse Notre-Dame-d’Auvergne est née du rêve de l’abbé Albert-Marie Royer de fonder une paroisse qu’il vouerait à la Vierge Marie. En 1907, après avoir étudié la nature du sol à plusieurs reprises, l’abbé Royer arrête son choix sur un terrain qui lui semble prometteur, un terrain sans bois mais très fertile et facile à cultiver.

Durant l’été de 1913, le Canadien Pacifique prolonge son réseau de chemin de fer. La nouvelle voie longe la rive sud de la rivière Notukeu. La distance par rail d’Assiniboia, à l’est, est de soixante-dix milles, et de Shaunavon, à l’Ouest, cinquante. L’importance attachée au transport ferroviaire oblige les résidents à se rapprocher de la gare. Tous les édifices de Notre-Dame – excepté l’église – sont alors déménagés au village qui portera désormais le nom de Ponteix, en hommage à la paroisse anciennement desservie par l’abbé Royer en France.

« Depuis cette exploration je vois souvent mon village natal. Je me vois sur cette côte près de chez Luron, souriant en voyant ce petit monde moderne… Je vois ce petit village qui m’a permis d’être Canadien français. Merci beaucoup Ponteix, France. Merci beaucoup Ponteix, Saskatchewan. »

« Merci beaucoup Ponteix, France. Merci beaucoup Ponteix, Saskatchewan. »
L’abbé Albert-Marie Royer
L'abbé Albert-Marie Royer
Curé Fondateur

100 ans d’histoire

Repères Historiques

1907

Naissance de la Paroisse Notre-Dame-D’Auvergne

La paroisse Notre-Dame-d’Auvergne est née du rêve de l’abbé Albert-Marie Royer de fonder une paroisse qu’il vouerait à la Vierge Marie. En 1907, après avoir étudié la nature du sol à plusieurs reprises, l’abbé Royer arrête son choix sur un terrain qui lui semble prometteur, un terrain sans bois mais très fertile et facile à cultiver. L’arrivée de la voie ferrée en 1913 fait en sorte que les édifices de Notre-Dame sont déplacés à proximité. Le village adopte alors le nom de Ponteix.

1913

Arrivée des Sœurs de Notre-Dame d’Auvergne

Le 15 janvier 1913, l’abbé Royer rendit visite à Mère Marie-du-Sauveur Alligier, alors supérieur générale des Sœurs de Notre-Dame à Chamalières, en Auvergne. Le jeudi 11 septembre 1916, six sœurs firent leurs adieux à leurs compagnes et partirent prendre le train pour le Havre où elles embarquèrent sur le Poméranian et descendirent à Montréal le 27 septembre où elles prirent le train du Canadien Pacifique jusqu’à Regina avant de repartir pour Swift Current. Trois semaines après leur départ, elles arrivaient à Ponteix.

1913
Silos à grain, Élévateurs, Ponteix Saskatchewan

Construction du premier élévateur à grain

Les élévateurs à grain jouèrent un grand rôle dans le développement de Ponteix. Fut un temps où Ponteix comptait six élévateurs à grain qui longeaient la voie ferrée du village. La construction du premier élévateur débuta en 1913 par la compagnie Pioneer avec une capacité de 22,000 boisseaux qui fut portée à 45,000 boisseaux en 1924. La fermeture définitive de ce premier élévateur eut lieu en 1973.

Un deuxième élévateur fut construit en 1914 par State Elevator Co. Il fut vendu à Western Grain puis à nouveau en 1951 à Pioneer Grain. Le troisième élévateur fut construit par Alberta Pacific en 1917. Le quatrième fut construit en 1917 par Saskatchewan Coop; en 1956, cette compagnie construisait un deuxième élévateur. Le cinquième élévateur fut construit en 1917 par Province et vendu à Reliance, ensuite Searle Grain, Federal et finalement au Saskatchewan Wheat Pool. Le sixième fut construit en 1924 par la compagnie Victoria, puis vendu à McCabe puis à United Grain Growers.

1914
Débuts du village de Ponteix

Débuts du village de Ponteix

Ponteix est érigé en village le 24 juin 1914 et prend le statut de « town » le 1er avril 1957. Durant l’été de 1913, le Canadien Pacifique prolonge son réseau de chemin de fer. La nouvelle voie longe la rive sud de la rivière Notukeu. La distance par rail d’Assiniboia, à l’est, est de soixante-dix milles, et de Shaunavon, à l’Ouest, cinquante. L’importance attachée au transport ferroviaire oblige les résidents à se rapprocher de la gare. Tous les édifices de Notre-Dame – excepté l’église – sont alors déménagés au village qui portera désormais le nom de Ponteix, en hommage à la paroisse anciennement desservie par l’abbé Royer en France.

1914
Village de Ponteix, Saskatchewan

Nos institutions financières

La Banque de Québec ouvre une succursale à Ponteix dès l’installation du village au nouveau site. Son premier gérant fut M. McCloskey. Elle fusionna avec la Banque Royale en 1917. Une succursale de la Banque d’Hochelaga ouvrit en 1915 avec comme gérant Alphonse Lévesque. Le 10 avril 1917, une succursale de la Banque Canadienne Nationale ouvrit à Ponteix et en 1924, la Banque Canadienne Nationale s’y fusionna. La Banque Canadienne, située entre la rue Centre et Kléber, demeura en opération jusqu’au 1er juin 1950. La Banque Northern Crown ouvrit une succursale à Ponteix le 10 décembre 1915, fusionna avec la Banque Royale du Canada en 1918 et existe toujours sous le sceau de la Banque Canadienne Nationale. L’organisation de la première Caisse Populaire se mit en branle en 1961 et ouvrit un premier local en 1962 au haut du magasin Liboiron Style Shop.

1916
L'Hôpital Gabriel de Saint Joseph, Ponteix Saskatchewan

L'Hôpital Gabriel de Saint Joseph

Dès ses débuts, Ponteix eut la bonne chance d’avoir deux médecins résidents. L’hôpital Gabriel ouvre ses portes en 1918. En octobre 1961, la Chambre de Commerce de Ponteix tenait une assemblée afin de procéder à l’organisation d’un district d’hôpital Union. Un comité de bénévoles dirigé par Raymond Chabot, Ted Kouri et Marcel Carignan sollicita les fermiers et « ranchers » des environs afin de solliciter leur appui et recevoir les impôts nécessaires au fonctionnement du futur hôpital. C’est en 1963 que l’hôpital Union fut établi par décret du lieutenant-gouverneur. L’hôpital ouvrit en 1967.

1920s
Yorkton_kkk_histoire_Saskatchewan_croixquibrule_1929

Présence du Klu Klux Klan

Dans les années 1920, les rencontres du Klan se multiplient près des communautés francophones à travers la Saskatchewan. Les Canadiens français tentent par tous les moyens de se défendre contre ces attaques du Klan. Ponteix est une des communautés ciblées par le Klan. Odette Carignan raconte l’épisode suivant:

« Les Ku Klux Klan étaient très sournois. Ils n’attaquaient jamais ouvertement, leurs activités se faisaient en pleine nuit, tel de retirer les crucifix dans les écoles. À Ponteix, un des commissaires d’école était Napoléon Carignan qui ne voulait absolument pas que le crucifix soit retiré de l’école. Alors, il coucha dans l’école pendant deux semaines; rien ne se passa. Quand il arrêta de coucher à l’école, le crucifix disparu. »

Un autre récit raconte comment les francophones de Ponteix ont placé un espion dans les rangs du Klan. Lorsque les membres du Klan ont ouvert les portes de l’église de Ponteix avec l’intention de l’incendier, ils ont été accueillis par un paroissien tenant un fusil de chasse à double canon.

Sources : Société historique de la Saskatchewan / Projet de recherche du CECFF de l’Université de Regina (Pratiques culturelles de la Saskatchewan Française)

Photo: Croix qui brûle, Yorkton, Saskatchewan

1923
La Vieille École de Ponteix, 1910

Construction de l’École Poirier

Les premières classes d’école ont eu lieu dans une classe temporaire installée dans la nef de l’église de Notre-Dame. Une école d’une pièce fut construite en 1911. La première élection de commissaires eut lieu en 1910. L’école Notre-Dame déménagea ensuite au nouveau Ponteix sur un terrain fourni gratuitement par le Canadien Pacifique ou l’on ajouta deux classes. L’école accueillait des élèves de la première à la neuvième année. En 1922, les dix et onzièmes années furent ajoutées. L’école fut détruite en 1923 par un incendie. Une classe temporaire fut installée temporairement au magasin Lorenzino, une autre au sous-sol de l’église Unie et une dernière au couvent. A l’automne de 1923, une école de briques de sept classes fut construite. En 1924, l’école adopta le nom École Poirier en l’honneur du curé Poirier qui remplaçait l’abbé Royer. L’école devient en 1941 l’École de Ponteix.

1947
Congrès eucharistique à Ponteix - 11 juil 1947

Congrès Eurcharistique de Ponteix

Un grand congrès eucharistique diocésain regroupa les catholiques du sud-ouest de la province à Ponteix du 11 au 13 juillet 1947. Si l’honneur d’avoir lancé l’idée d’un tel congrès revient à Mgr Marie-Joseph Lemieux, alors administrateur apostolique du diocèse de Gravelbourg, son succès en revient surtout aux paroissiens et au curé de Ponteix, Mgr Louis Lussier.

1928

Détachement de la Gendarmerie Royale du Canada

Le détachement de Ponteix ouvrit en 1928 lorsque la Gendarmerie Royale absorba la police provinciale de la Saskatchewan. En 1939, le détachement s’installa rue Murat dans une maison avec garage et cinq pièces puis il se déplaça à nouveau en 1966 dans une nouvelle maison locative. Le détachement de Ponteix est responsable d’un territoire d’environ treize cents kilomètres carrés en plus du secteur urbain.

1929

Construction de l’église Notre-Dame d'Auvergne

C’est en 1929 qu’on termine la construction de l’église paroissiale Paroisse Notre Dame d’Auvergne qui trône majestueusement sur Ponteix. Il s’agit de la plus grande église sans colonnes de l’Ouest canadien construite en béton et en brique et est accentuée par des clochers jumeaux de 40 mètres. Elle a couté 175,000$, somme impressionnante à l’époque. Un cyclone détruit une partie de l’édifice en mai 1929. Sans se décourager, les paroissiens font relever le carré et l’église ouvre à nouveau ses portes en juillet de la même année. Avec l’avènement de la Crise économique et la grande sécheresse, il leur prendra vingt-huit années pour repayer cette importante dette. 

En 1930, l’église est bénie par le premier évêque du nouveau diocèse de Gravelbourg (et futur Cardinal de Québec), Mgr Rodrigue Villeneuve, qui surnomme l’impressionnant bâtiment « la Sainte Marie Majeure du diocèse » et ajoute qu’il compte faire ériger en basilique cette merveilleuse église dès que la chose sera possible.

1931
Convent de Ponteix

Construction du Couvent de Notre Dame

Les travaux de construction du couvent des Sœurs de Notre-Dame d’Auvergne débutent le 2 juin 1916. Le 18 juin, la première pierre du couvent est bénie. En raison de la guerre, la construction a été retardée. Ce n’est que le 16 novembre qu’a lieu le déménagement de l’ancien couvent Notre-Dame au nouveau couvent de Ponteix. Même si le bâtiment est encore en construction, les classes scolaires sont réorganisées. Le couvent compte une soixantaine de pensionnaires et une vingtaine d’internes. Les sœurs doivent encore régler le problème de l’enseignement de l’anglais, car aucune des sœurs ne parle cette langue et le gouvernement de la Saskatchewan exige l’enseignement en anglais. Pour contourner le problème, ils font appel à une jeune femme du village qui accepte de donner des cours d’anglais d’une demi-journée. En janvier 1917, Napoléon Lacoursière installe l’électricité dans le couvent, donnant aux sœurs accès à l’éclairage et à l’eau courante. Prochain défi, où trouver les fonds pour construire un hôpital ?

Source : Histoire de Ponteix, Sœur Léa Robert

1936

Le pèlerinage de Ponteix

Les années 1930s furent particulièrement difficiles pour la population de la Saskatchewan. C’est pourquoi, en 1934, Monseigneur A. Melanson, évêque de Gravelbourg, demanda à ses fidèles de faire un pèlerinage pour demander à la Vierge une aide spéciale pendant les années de sécheresse de la Dépression. Plusieurs milliers de pèlerins répondirent à l’appel en visitant son sanctuaire le 16 juillet 1936 à Ponteix. Le sanctuaire demeura l’un des deux lieux de pèlerinage du diocèse de Gravelbourg, et on lui attribue au moins un miracle.

1996
Centre Culturel Royer à Ponteix

Construction du Centre culturel communautaire Royer

Le Centre culturel communautaire Royer, par son nom, rend hommage à l’Abbé Royer, le fondateur de la paroisse. Ce lieu de rassemblement, de célébrations, de socialisation et d’éducation rejoint à la fois les francophones et les anglophones. Le Centre Culturel Royer permet de garder vivant l’héritage du passé, de tisser des liens avec celui-ci en archivant une documentation conséquente donnée par les citoyens de Ponteix. Ainsi, la communauté peut faire face au futur, en favorisant le bilinguisme et en créant des locaux accessibles aux groupes qui souhaitent organiser des rassemblements sociaux.

2015
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Ouverture de la nouvelle École Boréale

C’est en 2015 qu’est née l’école Boréale et qu’elle se joint aux autres écoles fransaskoises de la nouvelle commission scolaire provinciale fransaskoise, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). La création du CÉF fut le résultat direct de l’application de l’article 23 de la Charte des droits et libertés qui donne aux francophones de la Saskatchewan le droit de gérer leurs établissements d’enseignement. La nouvelle école est construite près du Centre culturel Royer. On y retrouve la prématernelle fransaskoise, un centre éducatif en petite enfance et un centre de ressources spécialement aménagé pour les besoins des élèves. L’école Boréal offre l’éducation en français langue première aux élèves de la prématernelle à la 12ème année.

http://boreale.ecolefrancophone.com/

2019

Découverte du Plésiosaure de Ponteix

« Mo » a été construit pour commémorer la découverte des restes de ce reptile marin à 6 kilomètres au nord-est de Ponteix. Hauteur : 8 pieds 10 pouces (2,7 mètres) Longueur: 24 pieds (7,3 mètres). La plaque au pied du chemin menant à la statue indique: « Mo » Le plésiosaure de Ponteix (élasmosaure), un reptile marin ayant vécu il y a 70 millions d’années, atteignant une longueur de 38 pieds. « Mo » a été trouvé à l’origine à 6 km au nord-est de Ponteix, par Bob St. Cyr. Henri Liboiron a confirmé l’emplacement et, avec son collègue paléontologue, Tim Tokaryk, a exploité le site. Ce projet de reproduction du site original du Plésiosaure a été initié par Roland (Dick) Lemieux; l’architecte est Larry Piché.

2019
Défilé centenaire de Ponteix Saskatchewan 2019

Ponteix fête son 100e anniversaire!

Du 1er au 3 août 2019 ont lieu les célébrations du 100e anniversaire du village de Ponteix. L’Histoire de cette petite communauté francophone est alors mise à l’honneur. Le Centre culturel Royer met sur pied une exposition historique pour l’occasion tandis que l’école et l’église organisent des visites guidées. Plusieurs anciens résidents reviennent au village retrouver famille et amis pour célébrer ensemble. Dans le cadre de la remise du drapeau fransaskois à Ponteix, le représentant du gouvernement de la Saskatchewan, le secrétaire législatif responsable des affaires francophones, M. Wayne Elhard, souligne que « le labeur des premiers colons et les efforts soutenus des résidents actuels renforcent non seulement la communauté fransaskoise, mais toute la Saskatchewan. »  

2021
Culture hydroponique à Ponteix, un projet ambitieux

La culture hydroponique, un projet ambitieux!

C’est en 2021 que les Auvergnois de Ponteix mettent en branle un ambitieux projet de production hydroponique. Le projet impliquera les élèves et les enseignants de l’école Boréale. Les enfants pourront cultiver leurs propres salades et légumes. D’ailleurs, le projet sera réalisé en collaboration avec le Conseil des écoles fransaskoises (CEF). L’installation pourra contenir 120 plantes. Le village de Ponteix a fourni un terrain près de l’école où placer la serre hydroponique. Les Auvergnois de Ponteix souhaitent vendre la production de la serre.

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